Monuments historiques

Memorial

28th US-Infantry-Division-Monument

Cette pierre commémorative à l’entrée du château de Wiltz est dédiée aux courageux GI’s de la 28e US Division, connue comme « Bloody Patch Division » (leur badge rouge est en forme de clé voûté).

Cette division, venant de la Normandie et passant par Paris, entra à Wiltz le 10 septembre 1944 et prit comme première unité de combat américaine la «Ligne Siegfried» à Aix-la-Chapelle (Aachen), puis revenait à Wiltz. La défense de Wiltz du 16 au 19 décembre 1944 contre l’avancement des «Volkssturmbataillone» était réservée au 110ième régiment, sous le commandement du général Dan Bursk Strickler.

Les Allemands contournèrent Wiltz (comme plus tard les Américains) et ligaturèrent au « Donkholzer Poteau » la route vers Bastogne. Wiltz fut pris le 20 décembre 1944.

L’état de Pennsylvanie, base de la 28e Division d’infanterie, a conféré à la ville de Wiltz pour ses mérites et sacrifices pendant la deuxième guerre mondiale le titre « HONORARY CITY OF THE COMMONWEALTH OF PENNSYLVANIA ».

chemin de croix

Chemin de croix

Le 13 janvier 1945, sous la pluie des balles de la Bataille des Ardennes et face à la perspective de l’évacuation imminente de la ville, dix femmes et hommes, sous l’impulsion du curé-doyen Dr Prosper Colling, firent la promesse solennelle, dans la cave du presbytère, d’ériger un chemin de croix public avec une chapelle, dédiée au Sacré-Coeur et à Notre Dame de Fatima, après la guerre. Le 20 janvier 1945, le Jour de la Saint Sébastien, les troupes allemandes quittèrent Wiltz.

En 1949, les premières croix provisoires du calvaire purent être bénies.

Le 20 juillet 1958, l’évêque l’évêque Léon Lommel procéda à l’inauguration de l’actuel chemin de croix géologique. Les stations ont été construites à partir des différentes espèces de roches gisant au Luxembourg et ont été offertes par des personnes privées et par des associations chrétiennes. Les Wiltzois Jos. Roemer et Mario Zanussi ont érigé les stations d’après les plans du doyen Colling. Le sculpteur Aurelio Sabbatini a taillé les reliefs en ardoise ressemblant à des silhouettes. Les différentes images montrent de façon simple, mais impressionnante, les stations du calvaire de Jésus-Christ.

croix de justice

Croix de Justice

 

Chez les anciens Germains les jugements étaient rendus en plein air, sous un arbre, un tilleul ou un chêne. Depuis que Saint Boniface eut abattu la «Donnereiche» on plantait la croix sur les emplacements des séances de justice.

 

Mais tandis que dans l’Allemagne du Nord on couronnait ces colonnes, toujours érigées sur la place de justice, dit Ch. Arendt écrit dans le volume 55 des Publications de la Section historique: «L’usage d’ériger des colonnes d’affranchissement en pierre, sur les marches ou perron desquelles les échevins élus par la commune tinrent leurs délibérations et rendirent la justice, est postérieur à l’époque carolingienne et devint général.

 

«Rothland» ou «rothe Erde», d’une statue d’homme armé en signe de l’autorité impériale et qu’on les appela «Rolandssäulen», ou «Rolande», on les surmonta ailleurs, notamment en Lorraine, en Belgique et chez nous d’une croix.

 

Le signe de celui qui doit juger les vivants et les morts, était une exhortation aux échevins et aux témoins de ne pas blesser la justice ni la vérité. En même temps il invitait le coupable au repentir.

 

La Croix de Justice de Wiltz fut érigée par le seigneur Gérard, époux de Elisabeth de Bourscheid. Aux quatre coins du sommet elle porte les armes de Wiltz, Bourscheid, Bassompierre et Bellenhausen, c’est-à-dire du père de Gérard nommé aussi Gérard de Wiltz et de sa mère Marguerite de Bassompierre. Les parents de son épouse sont Soyer de Bourscheid et Lucie de Bellenhausen. Le millésime 1502, XvcII est engravé par des lettres de plomb au sommet.

 

La statue de la Vierge date du 16e siècle, celle de St. Jean Népomucène (en luxembourgeois: Bommenzinnes), œuvre du sculpteur wiltzois Nicolas Jacques, fut ajoutée entre 1750 et 1770, après l’incendie affreux de 1748. La Croix de Justice a été endommagée à deux reprises, pendant la Révolution Française et la Bataille des Ardennes. Elle a été restaurée les deux fois. La seule croix de justice originale du pays compte parmi les monuments classés.

croix peste

Croix de la Peste et ancien cimetière

Cette croix taillée dans le grès, érigée soit en guise de supplication, soit en guise d’action de grâce, a une hauteur exceptionnelle de 3,2 mètres. Les époux Harthard et Marie Sonntag en on fait don en 1635, lorsque la peste, qui avait éclaté à Venise en 1631, s’était propagée jusqu’à nos régions.

Le nombre des victimes était considérable comme en témoignent les recensements de la population. La ville, qui avait compté 65 foyers en 1623, n’en avait plus que 17 en 1659. Plus de deux cents ans plus tard, en 1866, la choléra sévissait dans notre localité et faisait 60 victimes.

Après avoir été exposée aux intempéries durant plusieurs siècles, la Croix de la peste a trouvé un emplacement sur le parvis couvert de l’église. L’inscription a tant souffert des influences météorologiques qu’elle est devenue illisible.

La façade nord de l’église et le mur de soutènement vers le Holewee sont ornés d’une sélection de pierres tombales antiques. Certaines d’entre elles sont taillées dans le granit, en provenance d’une carrière située à Recht en Belgique, entre St. Vith et Stavelot.

Square Eisenhower - Monument

Eisenhower Memorial

La place derrière l’Hôtel de Ville porte la dénomination Square Eisenhower. Le général Dwight Eisenhower, commandant en chef des troupes alliées pendant la Seconde Guerre mondiale, a séjourné à Wiltz le 8 novembre 1944 pour y rencontrer les généraux Cota et Davies au quartier général (headquarters). De 1953 à 1961, Eisenhower se retrouvait président des Etats-Unis d’Amérique.

En hommage au séjour d’Eisenhower et en guise de remerciements à l’US-Army pour la libération de notre cité, la ville de Wiltz a fait ériger le General Eisenhower Mémorial.

Le monument est constitué de deux pierres ardennaises. L’une est dotée d’un médaillon avec en relief le portrait d’Eisenhower, alors que l’autre porte une inscription en lettres de bronze.

Inauguré le 11 novembre 1972, le monument a été financé grâce à une donation de la part du Dr Friedrich Léon Adler, d’origine juive, ancien directeur général et copropriétaire de la fabrique de cuir Ideal.

Sanatorium 1

Les ruines « Sanatorium » Kaul

Jean Léopold Isidore RICHARD* 11 mai 1832 à Clervaux, + 30. janvier 1918 à Niederwiltz. Marie Charlotte Servais* juillet 1838, + 6. novembre 1888 était non seulement membre du conseil d’administration de la société des Hauts-Fourneaux Luxembourgeois à Esch, mais aussi président du comité de Wiltz pour la construction du chemin de fer. Mais avant tout il était un grand philanthrope, qui a pris soin des pauvres de Wiltz et Clervaux. Il faisait des dons importants en faveur de la Ligue contre l’alcoolisme et militait pour la construction d’un sanatorium à Wiltz (destiné aux personnes souffrant de la tuberculose) et pour l’acquisition d’une parcelle pour soigner les patients pauvres.

Son épouse, Marie-Charlotte Servais, a accordé elle-aussi des sommes importantes à l’Hospice de Wiltz.

Le 26 novembre 1911, une réunion du Conseil d’Administration de la Ligue contre la tuberculose, sous la présidence du Dr. Feltgen, a eu lieu à Wiltz. Dr. Feltgen remerciait Leopold Richard pour la noble donation. Si possible, le sanatorium serait construit à Wiltz, comme souhaité par Monsieur Richard. En 1912, le lieu « Kaul », qui se situe au nord de Niederwiltz, a été choisi. Des analyses concernant les conditions atmosphériques et climatiques avaient été déterminantes pour cette décision. En 1912 et 1913 les premières acquisitions de terrains ont été faites.

Les familles Simon et Mertens offraient plusieurs ha de terrain à la Ligue. En février 1913, un concours a été lancé pour la réalisation de ce projet avec la façade principale du sanatorium et un parvis circulaire orientés vers le sud. La maison du portier était prévue auprès de la « Sandkaul », à côté de la villa du docteur et du directeur de l’hôpital.

Le 17 septembre 1913 le jury s’est décidé pour le projet de J. Warken. La supervision du chantier a été confiée à l’architecte Conrardy de Bartringen. Le sanatorium devrait porter le nom « Sanatorium Leopold Richard ».

Le 14 juin 1914 des fleurs « Edelweiss » ont été vendues pour la première fois dans le pays entier en faveur de la Ligue, dont le bénéfice était destiné à la construction du sanatorium.

La ville de Wiltz rassurait tous les adversaires du projet que le problème de l’eau était résolu. La Commune aurait déposé sa demande pour l’achat d’une source à Benonchamps et les négociations promettaient un résultat favorable. – En août 1914, la Première Guerre Mondiale éclata.

L’assemblée générale de la Ligue annonçait en mars 1915 l’achat des terrains (64 ha), mais elle regrettait toutefois que les négociations portant sur l’achat de la source avaient échoué après le déclenchement de la guerre et qu’il fallait obtenir l’eau nécessaire ailleurs.

En 1916, l’entreprise Giorgetti a été chargée des travaux de finition.

En septembre 1918, les travaux de fondation ont été mis en adjudication et ce fut l’entreprise Rauwald de Sarrebruck qui l’emportait. Les travaux ont débuté au printemps 1919. Leopold Richard lui-même n’était plus témoin du premier coup de pelle. Il est décédé le 30 janvier 1918.

En 1920 les travaux stagnaient. Un an plus tard (1921) un sanatorium pour les maladies de poumons ouvrait ses portes à Dudelange. En 1924 les travaux du sanatorium à Vianden démarraient. La réussite du projet à Wiltz était mise en cause.

En 1930 la Chambre de la Commission se prononçait pour la construction d’un orphelinat dans la « Kaul ».

Une étude sur la création d’un « Etablissement d’Education de l’Etat à Wiltz » fût présentée par Jean Jacoby en août 1935..

En 1955, la Chambre des députés a accordé une dernière fois un financement pour le projet wiltzois.

Sources:

• J.B.L.Richard « Notice généalogiques et biographiques sur la famille Richard de Clervaux et ses parentés » , archives Villa Simon Wiltz

• Léopold Richard (Isidore Léopold Richard), Ce qui est écrit sur lui et son épouse, Jos Eschette, archives Villa Simon Wiltz.

• de Wiltz et de l’environnement, Le « Leopold-Richard-Sanatorium“ à Wiltz, Luxemburger Wort 21.02.1981, eFeS (Franz Schloesser Wiltz), archives Villa Simon Wiltz

• Jean, Léopold, Isidore Richard, (1832-1918), son oeuvre et la Kaul, Will Schumacher, Wéltzer Leggt Wéltzer Geschichten, S. 335-344, Editions Schortgen, Esch-sur-Alzette 1993, ISBN: 2-87953-011-3

• Jean Jacoby, Etude sur la création d’un établissement d’éducation de l’état ä Wiltz-Bas, août 1935, archives Villa Simon Wiltz.

 

Afin de revaloriser les ruines historiques du Sanatorium, l’artiste Edmée Marth a crée en 2006 trois œuvres avec le texte suivant:

Voyage spirituel – chemin de guérison et de la paix

Des études récentes ont montré que plus que la moitié des hommes de cette planète sont insatisfaits de leur vie et vivent une vie qui ne leur convient pas. Si mal-être, conflits intérieurs, peurs et souffrances déterminent notre vie, alors un changement et une transformation, surtout intérieure, s’imposent. Le besoin de nous éveiller, de transformer nos zones sombres et de guérir notre être inférieur est donc indispensable.

Effectuons ensemble ce voyage spirituel qui va nous mener au cœur de la création, c’est à dire au cœur de nous-mêmes. Notre but à tous est le même: unité, paix et bonheur.

Commençons donc par faire une grande place à nos zones de silence, à la confiance et à la gratitude. Abordons chaque jour par une acceptation inconditionnelle de tout ce qui est, de tout ce que nous sommes et par une profonde reconnaissance pour tout ce que nous avons.

Pour retrouver son équilibre intérieur et l’unité, il faut voir, accepter et agir, connaître et comprendre le processus de la vie et oser répondre aux questions: Quoi? Comment? Pourquoi? Clarifier ce que l’on a réellement envie de vivre.

L’expérience du voyage intérieur nous permet d’entrer dans une salutaire phase de transformation et de passer d’un état de victime à un état d’acceptation et de responsabilisation. Oui, nous seuls sommes les créateurs de notre vie, de nos expériences, nous seuls créons notre réalité.

Nous disposons d’un pouvoir illimité de créateur, alors soyons aussi les co-créateurs de notre bonheur et de notre guérison et provoquons les changements que nous désirons voir en ce monde.

Quelques solutions très valables vont nous aider en cours de route:

• se poser les bonnes questions et faire les bons choix,

• abandonner les vieilles peurs et les fausses croyances

• créer une valeur individuelle équilibrée,

• être plutôt qu’avoir

• donner plutôt que recevoir, parce que rechercher le bonheur et la paix en restant indifférent à la souffrance des autres est une erreur tragique

Nous sommes tous interreliés et interdépendants, nous appartenons tous à une même et grande famille et nous faisons tous partie du même voyage.

L’unité est dans le cœur, c’est un sentiment: l’amour

La paix aussi doit venir du cœur, elle est une question de fraternité, de respect et d’acceptation de la différence.

L’amour et la compassion semblent donc être la réponse à tous nos problèmes.

La meilleure chose que nous puissions accomplir pour l’humanité est de visualiser le but que nous désirons atteindre, de contenir l’énergie de l’espoir pour notre avenir et de projeter une lumière divine dans chaque endroit obscur.

Edmée Marth

2006

Cette œuvre fait partie de la « voie européenne de la paix ».

Machine vapeur

Machine à vapeur

Cette machine à vapeur, équipée d’un régulateur à boules et d’un volant d’inertie, provient de l’ancienne brasserie Gruber. Elle a été fabriquée en 1895 par l’atelier de construction des frères Pfeiffer à Kaiserslautern.

La brasserie Gruber, qui a été fondée en 1835, a dû fermer ses portes en 1969. A partir de 1956, elle se trouvait sous la gestion de la brasserie Mousel de Luxembourg, qui a fait cadeau de cette machine à la commune.

Dans les locaux rénovés et modernisés de la brasserie Gruber se trouve le centre socio-culturel Prabbeli.

Depuis 1969, il n’y a plus qu’une seule brasserie dans notre localité : la brasserie Simon, une entreprise familiale fondée en 1824.

Monument aux morts

Monument aux Morts

Le monument avec l’inscription Woltz sénge Kanner 1940 – 1945 (Wiltz à ses enfants) a été érigé à la mémoire des 42 jeunes filles et garçons de Wiltz, qui ont trouvé la mort dans la Wehrmacht respectivement dans le Reichsarbeitsdienst et des 15 autres portés disparus.

Alors que 43 jeunes femmes de notre commune devaient endurer le joug du Reichsarbeitsdienst, 164 jeunes hommes étaient contraints par les Allemands à servir dans la Wehrmacht (enrôlés de force). Ils se retrouvaient pour la plupart au front meurtrier de l’Est, où ils perdaient leur jeune vie ou étaient faits prisonniers de guerre. Rien qu’au camp russe de Tambov presque 1000 Luxembourgeois étaient emprisonnés entre août 1943 et septembre 1945. Environ 200 d’entre eux ne devaient plus revoir la patrie.

L’inauguration solennelle du monument a eu lieu le 22 octobre 1961. La sculpture de bronze, représentant un prisonnier avec les mains ligotées au dos, est une œuvre de l’artiste Nina Grach-Jascindky.

monument greve

Monument de la Grève

L’héroïsme et la fière abnégation de ses habitants sous l’occupation allemande de 1940 à 1945 ont valu à la ville le titre de Cité Martyre. C’est en effet à Wiltz que débuta le 31 août 1942 la grève générale de résistance à l’oppresseur nazi qui venait d’introduire le service militaire obligatoire.

Déclenchée à la fabrique de cuir Ideal, la grève regagna bientôt la ville entière et bon nombre d’autres localités du pays. 21 patriotes (20 Luxembourgeois et 1 Allemand), dont 4 enseignants et 2 fonctionnaires communaux de Wiltz, ont été fusillés à Hinzert (Hunsrück/D) par l’occupant allemand.

En hommage aux victimes de cette période tragique et douloureuse de l’histoire luxembourgeoise, le Monument National de la Grève a été érigé. Chaque année, le 31 août, une cérémonie solennelle a lieu en présence des familles concernées ainsi que des autorités nationales et locales. Les plans du monument on été élaborés par l’architecte Roger Wercollier. Les reliefs ont été créés par le sculpteur Lucien Wercollier. L’inauguration en eut lieu le 30 septembre 1956.

Le monument selon le sculpteur Lucien Wercollier:

«Le caractère des sculptures que comporte le monument est déterminé par la mission qui leur a été conférée aussi bien que par leur emplacement. Destinées à commémorer la grève de 1942 et de la résistance en général, elles avaient à rappeler des heures bouleversantes, à la fois héroïques et terribles, mais, comme elles prenaient place dans un cadre architectural, elles devaient le faire en se conformant à ce cadre. C’est dire qu’il fallait évoquer la pathétique tout en respectant une certaine mesure, qu’il fallait conserver aux reliefs une allure monumentale tout en les rendant expressifs. Comment figurer la résistance que le petit peuple luxembourgeois a eu le front d’opposer à la brutalité du colosse nazi?

J’ai pensé que le chétif David avec sa fronde pourrait de façon claire symboliser le combattant que tout paraissait devoir décourager et dont l’action fut cependant efficace. Aussi le personnage, qui représente la libération, est-il placé au-dessus de David de façon à ce qu’il semble jaillir de l’énergie même de ce dernier. Le second relief, qui orne la façade opposée de la tour (côté nord), est consacré aux victimes de la grève tombant sous les balles de l’ennemi. L’expression réside ici non pas dans les visages, mais dans les gestes et les attitudes. Par ailleurs, tous les détails anatomiques ont été supprimés. Les reliefs en effet sont destinés à être vus de loin, et à une certaine distance ni ces détails ni l’expression de visages n’auraient pu être distingués.»

Monument liberte

Monument de l’Indépendance (1839 – 1939)

Dans le cadre des festivités à l’occasion du centenaire de l’indépendance du Luxembourg, ce monument a été inauguré le 11 juin 1939. Le scultpteur wiltzois Georges Demoitié avait gravé le texte suivant dans le Hasselter Block issu de la carrière de Merkholtz: 100 Joer fräi, 1839-1939, mir wëlle bleiwe wat mir sinn. (Cent ans de liberté, 1839-1939, nous voulons rester ce que  nous sommes.)

En mai 1940, peu de temps après l’envahissement, les Allemands on fait disparaître le bloc de roche. Après la Seconde Guerre mondiale, les Wiltzois l’ont remis en place. Graver dans la pierre étant devenu impossible, on y a appliqué des plaquettes avec l’ancien texte. En 1989, année du 150e anniversaire de l’indépendance du Luxembourg, une plaquette supplémentaire a été fixée.

Michel rodange

Monuments Rodange-Reenert

Durant les années où il a conçu son Reenert (1513 strophes avec 6052 vers), le poète national Michel Rodange (1827-1876) était domicilié à Wiltz (1866-1873). Sa demeure existe toujours de nos jours (Café Reenert), en contre-bas de l’actuel itinéraire culturel. C’est en 1997 que l’idée d’un monument en l’honneur de Rodange fut lancée par Lex Roth, Wiltzois de souche et président fondateur de l’Actioun Lëtzebuergesch.

Dans un merveilleux parc, datant de plus de 150 ans et classé site national, l’idéé du monument se réalisa dans un itinéraire combinant nature et culture. Des éléments sculpturaux et des jeux d’eaux de qualité exceptionnelle et, en leur genre, uniques en Europe, virent le jour.

La qualité artistique, comme l’insertion urbanistique exemplaire sur une longueur de 350 mètres, vaudront à l’avenir un détour pour tous ceux qui savent apprécier une oeuvre d’art réelle enrichissant le Luxembourg et toute la Grande région. Le monument, dont les plans, dessins et modèles ont été réalisés par le professeur Adolphe Deville, est aussi  un vibrant hommage à Rodange et à la langue luxembourgeoise.

L’itinéraire comprend 4 parties:

Monument 1:

Un grand bassin d’eau avec une paroi arrière longue de 14 mètres, ayant fait partie d’une serre. Au milieu de ce mur restauré se trouve une tête de lion en marbre blanc massif et d’un diamètre de 1,80 mètre. Des deux cotés de la tête, on peut lire les deux premières strophes du Reenert (« Et wor esou ëm Päischten, ‘t stong alles an der Bléi… – C’était vers la Pentevôte, tout était en fleur… »).

Monument 2:

Une fontaine ovale avec un socle de 1,20 mètre de hauteur, sur lequel trône de Wollef beim Fëschen (le loup en train de pêcher), un animal fabuleux haut de deux mètres, en marbre italien.

Monument 3:

Une porte symbolique, constituée de deux prismes, sur lesquels sont gravées à l’intérieur et à l’extérieur quatre fois sept strophes du Reenert. Il s’agit de philosophies qui ont été, qui sont et qui demeurent vraies.

Monument 4:

Le monument proprement dit pour Michel Rodange et son Reenert, une stèle haute de 4,40 mètres en marbre gris Bardiglietto, ënnen am Schoulbierg, op der Lann, à quelques mètres seulement de la maison, où a été écrit notre poème épique national.

Brookings monument

Monument St Nicolas 1944

Wiltz, détruit au cours des combats féroces lors de la Deuxième Guerre mondiale, se souvient d’un moment lumineux ayant eu lieu vers la fin de cette sombre époque, … la visite de Saint Nicolas.

Ce fut une journée morne et froide en décembre 1944. Richard D. Brookins un caporal américain, âgé de 22 ans, était parmi les soldats qui ont aidé à libérer la Ville de Wiltz.

Ce fut un bref répit pour les troupes américaines, avant de vivre la prochaine offensive, et la dernière chose ayant pu venir à l’esprit de Richard D. Brookins était de fêter Noël. Enfin, ce fut une demande sérieuse de la part de son compagnon, Harry Stutz, et le désir de ce dernier d’offrir un petit moment de bonheur aux habitants, mais surtout aux enfants de la Ville de Wiltz, ayant tellement souffert lorsque la Deuxième Guerre mondiale, est venue assombrir leur vie.

«Finalement j’ai dit oui, parce que c’était mon ami et parce qu’il avait dit qu’il avait besoin de moi.» Wiltz ayant célébré Noël et la traditionelle arrivée de Saint Nicolas durant des décennies, en a été privé pendant quatre années cruelles au cours de l’occuption allemande. «Donc Harry avait cette idée d’organiser une fête. Nous avons donc demandé à tous nos amis G.I. de rassembler leurs friandises afin que nous puissions les offrir aux enfants. Nous avons fait notre métier, nous étions soldats et nous avons été fiers d’être capables d’offrir cette fête, ce moment magique, aux enfants de la ville. Cela nous a fait du bien, mais aussi aux enfants et aux habitants de Wiltz.»

Schumann

«National Liberation Memorial» – Schumanns Eck

Le monument « NATIONAL LIBERATION MEMORIAL » au Schumanns Eck a été inauguré à l’occasion du 50e anniversaire de la libération en septembre 1944 et en février 1945 par les troupes américaines. Ce monument a été financé par des donateurs du pays entier.

Le sentier du souvenir – Schumanns Eck

Ce sentier du souvenir conduit le long des trous de fusilier dans les bois du Schumanns Eck où de nombreux soldats américains et allemand ont combattu et trouvé la mort pendant la Bataille des Ardennes 1944-1945.

Histoire:

Après avoir franchi l’encerclement de la ville de Bastogne le 26 décembre 1944 la 3e armée américaine du général Patton attaqua les forces allemandes dans la poche de Harlange allant de Harlange au Carrefour Schumann.

Le 30 décembre 1944 la 26e division d’infanterie américaine atteignit le Carrefour Schumann, où elle se heurta à la défense tenace de la 9e «Volksgrenadierdivision» retranchée dans les bois. Le front se figeait et pendant quinze jours les attaques américaines et les contre-attaques allemandes alternaient. Les soldats furent décimés par des combats corps à corps acharnés et par le feu de l’artillerie et des mitrailleuses. Ce furent les combats les plus meurtriers et sanglants sur le sol luxembourgeois.

Le 4 janvier 1945, la 26e division d’infanterie gagna quelques centaines de mètres et neuf jours plus tard ella avança de 500 mètres.

Amenée secrètement, la 90e division d’infanterie américaine attaqua le 9 janvier 1945 ensemble avec la 26e division pour prendre Berlé et le lendemain Pommerloch.

La ville de Wiltz ne fut libérée que le 21 janvier 1945 par la 26e division d’infanterie et le 6e groupe de cavalerie américains.

one penny 2

One Penny monument

Cette place porte le nom du Britannique Lord Robert Baden-Powell qui a fondé le scoutisme en 1907. L’association des Scouts Saint Sébastian de Wiltz a vu le jour en 1929 sur initiative du curé-doyen Dr Prosper Colling.

Eugène Weber (1912 – 1982), membre fondateur et durant de très longues années président des scouts wiltzois, eut l’idée de faire construire le One Penny Monument, financé avec la contribution minime (one penny) de guides et scouts du monde entier. Le monument, haut de 3,5 m et en travertin romain, est voué à la fraternité. Les vertus scoutes «servir, aider, obéir» sont symbolisées par les trois stèles placées dos à dos.

Créé par le sculpteur luxembourgeois Lucien Wercollier, il fut inauguré le 8 août 1982, un peu plus de deux mois après la mort d’Eugène Weber, auquel Wiltz doit le titre « Capitale européenne du Scoutisme ».

Depuis plus d’un demi-siècle, Wiltz est un lieu de rencontre de scouts venant de toute l’Europe, voire au-delà. Avec huit chalets pour 215 lits et huit sites de camps pour 710 personnes, Wiltz est devenue au fil des années un Jamboree permanent.

Place martyrs

Place des Martyrs

Après la Seconde Guerre mondiale Wiltz fut baptisée Cité Martyre. La décision de l’enrôlement de force entraînait la grève générale au Luxembourg. C’est à Wiltz que débuta le 31 août 1942 le mouvement de résistance à l’oppresseur nazi. Déclenchée à la fabrique de cuir Ideal, la grève regagna bientôt la ville entière et bon nombre d’autres localités du pays.

21 patriotes (20 Luxembourgeois et un Allemand), dont quatre instituteurs (Alfred Brück, Joseph Ewen, Célestin Lommel et Charles Meiers) et deux employés communaux wiltzois (Nicolas Muller et Michel Worré), furent exécutés par l’occupant allemand. Sur 4000 habitants, 27 familles comptant 91 personnes étaient déportées, 15 hommes mouraient dans les camps de concentration, 164 jeunes gens étaient enrôlés de force à la Wehrmacht, 42 trouvèrent la mort, 15 sont portés disparus et 21 revenaient invalides de guerre.

La Bataille des Ardennes (décembre 1944-janvier 1945) tuait encore 50 personnes et détruisait ou endommageait 80% des habitations de Wiltz. Après la guerre, le titre honorifique de Mort pour la patrie fut décerné à 124 Wiltzois.

monument fatima

Sanctuaire Notre-Dame de Fatima «Op Baessent»

Le 13 janvier 1945, sous le feu nourri de la bataille des Ardennes et devant l’évacuation imminente de la ville, dix femmes et hommes ont fait sous l’impulsion du doyen Prosper Colling dans la cave de la maison décanale la promesse de construire après la guerre «un chemin de croix publique avec l’image du divin cœur Jésus et la représentation de Notre Dame de Fatima.» Après la neuvaine de prière les troupes allemandes quittaient la ville le 20 janvier 1945, le jour du Saint Sébastien.

En automne 1951 les travaux de construction entamaient afin de s’acquitter de la promesse. Le monument fut inauguré le 13 juillet 1952.

En dessous de l’effigie de la Vierge se trouve le texte du serment prêté le 13 janvier 1945. Sur les parties latérales du monument, on aperçoit les noms des 108 victimes de guerre de la paroisse de Niederwiltz, à laquelle appartenaient Weidingen, Erpeldange et Winseler. Les noms sont classés chronologiquement, d’après les actes de décès.

En 1968, l’on assista au premier pèlerinage officiel des familles des travailleurs immigrés portugais au monument Notre-Dame de Fatima op Baessent à Wiltz. Depuis, tous les ans, le jour de l’Ascension, nos concitoyens portugais se rassemblent en l’église décanale pour monter par milliers en procession et prière ardente sur la colline. Chaque année, le Vendredi Saint, les fidèles de Wiltz font une procession op Baessent pour évoquer les souffrances de Jésus-Christ ainsi que la mémoire des victimes de la Seconde Guerre mondiale.

stele

Stèle 2000

Le 9 juin 2000, le Monument Lieu de Mémoire à été inauguré à la place Belle-Vue. «Réfléchis-Souviens-toi», tel est le message de ce premier site de la mémoire et de l’avenir au Luxembourg sous forme d’un monument imposant.

De tels monuments sont à voir dans tous les chefs-lieux des 12 cantons du Luxembourg. Le monument de Wiltz a été le premier à être inauguré. Il devrait inciter les gens à se rappeler que le Grand-Duché doit être préservé avec sa nature extrêmement magnifique et que l’actuel niveau de vie élevé est dû au dévouement de nos ancêtres.

 

Char de combat Sherman

 

Depuis 1947, on peut voir sur la Place des Martyrs un char de combat du type Sherman de l’US-Army qui a participé en 1944 – 1945 à la libération de Wiltz. Il s’agit d’un char de la série M4-A3 d’un poids de 31,6 tonnes. Le 18 décembre 1944, tout au début de la Bataille des Ardennes, le char, qui portait le numéro d’immatriculation 3038 G00, s’était déplacé avec bon nombre d’autres engins de ce genre de Wiltz à Erpeldange afin d’empêcher les Allemands de s’emparer une seconde fois de notre ville. La course se termina contre un tas de fumier. Les cinq personnes de l’équipage abandonnèrent le char et retournèrent à Wiltz comme beaucoup d’autres soldats américains de leur unité blindée. L’offensive allemande ne put être arrêtée.

 

Après avoir passé près de 70 ans sur la place des Martyrs, le char américain Sherman a dû quitter son emplacement d'origine début 2014 en raison de la construction de la maison de retraite. Il fut transféré à Bastogne, où il a été remis en état et rendu résistant à la rouille. Fin juillet 2016, il a été déplacé vers sa place définitive à la Belle-Vue, à l'entrée de la ville haute.

Eschweiler tome mergenthaler

Tome George Mergenthaler - 28th Infantry Division